Le coronavirus ou COVID-19 est au centre de toutes les préoccupations depuis quelques semaines et cela risque d’être encore le cas pour les nombreux mois à venir. Car avouons-le, nous ne sommes qu’au début de cette pandémie mondiale qui semble juste s’accélérer à vue d’oeil.
Devant la masse de données véhiculées à travers le monde, je constate beaucoup de contradictions et énormément de désinformation. De manière naturelle, nous aimons sélectionner l’information qui nous arrange et balayer du revers de la main celles qui semblent contredire nos convictions. Mais il faut savoir démêler le vrai du faux, afin de se faire une opinion éclairée.
Par cet article, je vise à apporter une analyse pragmatique sur le coronavirus, ainsi qu’une petite réflexion personnelle par rapport à cet évènement planétaire qui, malgré nous, amènera soit une réconciliation de l’humanité toute entière ou au contraire sa destruction pure et simple.
Les graphiques que je vous présente ci-dessous sont tirés de Our World in Data. Il est préférable de lire cet article sur un ordinateur de bureau.
Bien que les données des graphiques seront mises à jour automatiquement, cet article a été publié le 29 mars 2020. Les analyses et réflexions ont aussi été rédigées à cette date.
Analyse de la situation
La désinformation liée au coronavirus
S’il n’y avait qu’un graphique que les médias rapportent tout le temps et qui inonde nos réseaux sociaux, ce serait celui qui permet de suivre l’évolution dans le temps du nombre de personnes infectées par le COVID-19 par pays :
Ce graphique est très significativement consulté et partagé. Malheureusement, beaucoup de gens peu scrupuleux s’en servent pour ameuter les foules en inventant des liens illogiques de cause à effet tels que les suivants :
1. Comme le coronavirus est apparu en Chine, alors la Chine et par extension, tous les chinois sont responsables de cette tragédie. Bannissons les produits venant de Chine!
2. Les gouvernements chinois et russes font de la propagande et nous cachent la vérité sur leur nombre de personnes infectées par le virus. Car s’il existe des peuples plus aptes à contenir le virus, ce sont bien les intouchables occidentaux!
3. La situation des pays occidentaux est hors de contrôle car nos gouvernements ne prennent pas assez de mesures pour empêcher le virus de se propager. Par le fait même, on se déresponsabilise en tant que société de la propagation du virus.
4. Pauvres italiens! Quand on se compare, on se console! Ce raisonnement nous pousse à sous-estimer l’importance de se confiner et de protéger nos propres communautés.
5. La pandémie aux États-Unis est hors de contrôle, c’est évidemment la faute à Trump! Il doit donc absolument partir.
La plupart du monde ne tirent pas ces conclusions par mauvaise intention. Mais certains opportunistes le font par malhonnêteté intellectuelle pour faire passer leur message politique propagandiste, faire peur aux populations ou les liguer les uns contre les autres.
Voici pourquoi on ne peut pas, à partir de ce graphique, prétendre toutes les choses citées plus haut :
- Le coronavirus n’est pas apparu au même moment dans tous les pays.
- Il existe des disparités de taille et densité de population entre les pays.
- Les données ne répertorient que les chiffres liés aux cas détectés et déclarés.
- Tous les pays ne sont pas égaux dans les moyens de détection du virus.
- Chaque pays est libre ou non de déclarer ses cas.
- On ne peut déterminer le taux de propagation de la pandémie à partir du graphique.
- Le graphique ne permet pas de déterminer si un pays gère mieux la pandémie qu’un autre.
Alors à quoi sert réellement ce graphique? Eh bien simplement à connaître le nombre de cas confirmés et déclarés dans chaque pays et de suivre la tendance dans le temps. Rien de plus.
Une des principales conclusions qu’on peut tirer de ce graphique est que la Chine “aurait” réussi à contenir le virus, ce qui indique aux autres pays qu’il est possible de faire de même.
Quels pays contiennent le mieux la propagation du coronavirus?
Vous avez peut-être déjà vu la courbe ci-dessous qui permet d’évaluer si la propagation du virus est bien contenue. Elle permet de mesurer l’intensité avec laquelle la pandémie se développe dans un environnement donné, en l’occurrence ici, chaque pays. L’intensité est représentée par le nombre de cas et est fonction du temps. Tant que le nombre de cas reste inférieur à la capacité du système de santé de les accueillir, alors la pandémie reste encore “contrôlée”.
Plus la courbe tend à être lissée, mieux la pandémie est contrôlée. Et inversement, plus le degré d’augmentation de nouveaux cas par jour est élevé, plus le risque de perdre le contrôle est élevé.
Éventuellement, le nombre de cas atteint un paroxysme pour se dissiper avec le temps. C’est un scénario théorique, mais la réalité est souvent différente.
Le graphique suivant, qui montre l’évolution du nombre de personnes infectées par le COVID-19 par jour et par pays, représente exactement cela.
Cependant, comme le précédent graphique, celui-ci souffre aussi du désavantage de ne tenir compte de la population de chaque pays. Pour mettre les choses en perspective, voici donc le même graphique ramené à un ratio par million d’habitant.
Quand on met les choses en perspective, la situation devient soudainement plus claire!
Vous visualisez donc le vrai graphique qui montre l’efficacité de chaque pays à contenir la propagation du coronavirus, et par le fait même, les pays qui ont le plus de risque de perdre (ou d’avoir perdu) le contrôle.
Comme vous pouvez le constater, Les pays asiatiques semblent gérer admirablement la pandémie, alors que les européens semblent être dépassés par les évènements. Bien qu’il soit encore trop tôt pour être catégorique, les États-Unis, le Canada et l’Australie s’en sortent plutôt mieux que les européens. Quoique la tendance aux États-Unis est plutôt inquiétante.
Quels pays possèdent un système de santé efficient?
Je sais bien que l’efficience des soins de santé peut être mesurée par différents critères. Mais je crois qu’il est cohérent de dire que le ratio entre le nombre de morts et le nombre de cas – en d’autres termes, le taux de mortalité – est un bon facteur pour déterminer l’efficience d’un système de santé.
Plus le ratio est faible, plus le système de santé est efficient. C’est le cas de l’Allemagne et de la Suisse, par exemple.
Avec un ratio qui tend à baisser nous laisse penser que plus les mesures prises sont efficaces. C’est notamment le cas de l’Australie et des États-Unis. C’est aussi une indication que le système de santé est encore loin des limites de sa capacité.
Si le ratio tend à augmenter, comme c’est le cas de l’Italie, de l’Espagne et de la France, ça veut dire que le système de santé est potentiellement surchargé et que le pays a peut-être déjà perdu le contrôle. Sans vouloir être pessimiste, avec un taux de mortalité qui dépasse les 10%, l’Italie est encore loin d’avoir maitrisé le virus.
Est-ce que l’âge moyen de la population est un facteur? Sans équivoque! Mais il n’est certainement pas le principal facteur à mon avis.
Mise à jour du 30 mars : une amie infirmière m’a fait réaliser, avec justesse, que le taux de mortalité ne pourrait être un indicateur pour évaluer l’efficience des systèmes de santé, parce que le taux de mortalité est fortement biaisé par le nombre de dépistages réalisés, et donc que c’est plutôt une question de politique de santé publique.
J’ai effectivement oublié de prendre en compte le critère du nombre de dépistages réalisés. J’irais aussi plus loin en disant qu’il y a de sûrement de nombreux cas non déclarés, ce qui fausse aussi la donne sur le taux de mortalité réel. De plus, entre le temps où un nouveau cas est détecté et qu’il est déclaré, il peut exister un laps de temps, ce qui induit encore plus d’écart sur la marge d’erreur du résultat.
Cependant, je crois quand même que le taux de mortalité puisse être une mesure de l’efficience du système de santé, si l’on se base sur sa tendance dans le temps.
Au début, il est normal que le taux de mortalité soit faible puisqu’il existe un laps de temps entre un dépistage positif d’une personne et son décès. Mais si les mesures de dépistage restent constantes dans le temps, le taux de mortalité ne devrait pas augmenter de manière linéaire.
Or, il semble que ce soit le cas ni de l’Italie, ni de l’Espagne, ni de la France. Ça semblerait signifier que les systèmes de santé de ces pays, et par extension leur efficience, ont déjà atteint les limites de leurs capacités. Dans le cas contraire, la courbe devrait avoir tendance à s’aplatir aussi, pour ensuite diminuer, comme c’est le cas du Japon. D’où l’urgence d’aplatir la courbe autant que possible.
Quels pays s’en sortent le mieux?
Ce graphique est un croisement entre tous les graphiques que je vous ai présentés plus haut. Il représente l’état actuel pour chaque pays, le nombre de morts, le nombre de personnes infectées, et le ratio entre ces deux chiffres.
Il permet d’avoir un portrait global de l’efficience dans la prise en charge des patients atteints du coronavirus dans tous les pays.
Voici un autre graphique intéressant qui permet de savoir quels pays arrivent le mieux à contenir la propagation du COVID-19.
On constate qu’en Australie et au Japon, le nombre de morts causés par le virus double tous les 10 jours. Alors qu’en Espagne il suffit de 2 jours au virus pour doubler le nombre de morts!
Réflexions personnelles sur le coronavirus
Je vous livre mes réflexions personnelles, qui par définition sont subjectives et n’impliquent que moi, sur la question du coronavirus. Je ne prétends pas connaître tous les éléments ni avoir la preuve de tous mes dires. Et si j’avais à vous démontrer toutes mes croyances, vous ne seriez pas en train de lire un article mais un livre! Je vais donc abréger avec un résumé.
Constats
Cette crise d’ampleur planétaire causée par le coronavirus a l’avantage de mettre en lumière plusieurs informations :
Les pays les plus touchés par la pandémie se situent en Europe, en Amérique du Nord et en Asie.
La situation en Europe est catastrophique et la tendance est que ce n’est pas près de s’améliorer.
Les pays en voie de développement, qu’ils soient touristiques ou non, avec des grosses populations ou non, ne semblent pas autant impactés par le COVID-19.
Bien qu’il soit révélé que des voyageurs chinois ont amené le virus chez les occidentaux, le tourisme chinois dans les pays occidentaux ne représente qu’une petite proportion de leurs destinations. Or les pays de prédilection des voyageurs chinois – la Thaïlande, le Japon et le Vietnam – ne semblent pas autant souffrir de la pandémie.
Globalement, les grandes nations asiatiques semblent mieux contrôler la propagation du virus que les nations occidentales.
Tentative d’explication
Je n’ai aucune expertise en épidémiologie. Mais pour avoir des notions assez avancées en statistiques, en analyse de données et en Scrabble, je me considère assez chevronné en assemblage cohérent d’informations et en déduction logique.
De par les constats, j’affirme que l’ampleur de la crise pandémique, telle que nous la connaissons actuellement dans les pays occidentaux, n’est probablement pas exclusivement inhérente au fait que des chinois ont voyagé en Europe.
Je tente donc une explication à ces constats de plusieurs manières.
Tout d’abord, la culture de chaque peuple a une incidence directe sur la manière avec laquelle une nation aborde la menace du virus. Les habitudes de vie sont différentes à chacun, mais elles restent généralement uniformes au sein d’une même culture.
Par exemple, les latins (italiens, espagnols, français) sont de nature chaleureuse, aiment se donner la bise et se prendre dans les bras. Par contre, les anglo-saxons (britanniques, américain, canadiens, australiens) préfèrent se saluer par une poignée de main et sont généralement plus prudes et réservés. Les asiatiques (chinois, japonais, coréens), quant à eux, n’aiment pas se toucher et se contentent de se saluer en hochant la tête, faisant de la distanciation un réflexe bien établi.
Les asiatiques, et dans une moindre mesure les anglo-saxons, sont donc naturellement moins exposés au virus que les sociétés de descendance latine en partant.
Un autre avantage culturel que les asiatiques possèdent de manière plus prononcée que les occidentaux est la discipline. Sans vouloir tomber dans le racisme, il m’est souvent arrivé d’avoir lu que quel que soit le domaine dans lequel on peut exceller, il existera toujours un asiatique meilleur que nous – et bien que je sois moi-même de descendance asiatique, je m’inclus aussi dans le nous!
Force est de constater que les chinois, les japonais et les coréens font preuve d’une incroyable résilience pour pouvoir passer à travers les mesures draconiennes imposées dans leurs sociétés.
Et justement, la communauté, le sacrifice et le civisme font aussi partie des valeurs culturelles des sociétés asiatiques. Alors que chez les occidentaux, la destruction des familles est indéniablement devenue un objectif de société, les asiatiques font toujours passer leur famille en priorité. Même si les moeurs changent petit à petit, les jeunes chinois sont encouragés à se marier entre eux afin de perpétuer la “race”.
Nul besoin de vous démontrer que la Corée du Sud et le Japon sont les sociétés les plus homogènes du monde. Elles figurent donc parmi les communautés les plus solidaires. En tant de crise, ces sociétés s’organisent en fourmilière géante.
Et pendant ce temps, les occidentaux, dont l’individualisme et l’hétérogénéité sont les principales vertus de la nouvelle religion progressiste, ont l’air de se complaire dans le chaos dans lequel ils sont en train de sombrer. Ah j’oubliais que la liberté – de parole, de mouvement et surtout de faire ch*** le monde – est aussi un droit acquis en occident. À notre propre risque et péril.
L’hygiène et la salubrité jouent aussi peut-être un rôle prépondérant dans la propagation du virus. On sait tous pourquoi un occidental attrape fréquemment une diarrhée explosive à chaque visite dans un pays où le standard de propreté laisse à désirer.
Je me souviendrai toujours quand nous étions à Varanasi en Inde – ma mâchoire s’est disloquée en regardant les gens se purifier dans les mêmes eaux nauséabondes du Gange dans lesquelles toutes les défécations de la ville se déversaient et où d’autres brulaient leurs morts. J’ai comme une certaine conviction que beaucoup de ces gens sont déjà immunisés à vie de toutes maladies, et peut-être même du coronavirus.
Les occidentaux, au contraire, vivent dans un monde aseptisé où le moindre contact avec un virus décuple le risque de maladie. Par contre, pour prouver ce point, je ne mettrais pas ma main au feu!
Il parait que le piment fort peut récurer votre intestin et vous rendre immortel – j’utilise le sarcasme depuis quelques paragraphes pour ceux qui ne s’en rendraient pas compte. Je peux imaginer voir le piment fort tuer quelques virus au passage, ou tout du moins créer un mur protecteur contre les maladies. Et dans quels pays consomme-t-on beaucoup de piments? Partout dans le monde, sauf en occident évidemment! C’est peut-être une raison à considérer, bien que je ne mettrais pas ma main au feu pour celle-ci non plus.
Impressions
Comme je l’ai dit plus tôt, je ne suis un expert en rien. Je vous livre mes impressions, à vous d’en juger leurs cohérences.
J’ai comme la mauvaise impression que nos sociétés occidentales resteront à l’arrêt, tant que chaque individu ne se responsabilisera pas en prenant des mesures draconiennes de confinement. Et comme il y a toujours une minorité individualiste qui se croit immunisée par les règles de la société et qui continuera à vivre au dépend des autres, les efforts de la majorité seront réduits à néant.
Car comment peut-on encore penser être à la hauteur de gérer des milliers de cas d’infection quand on n’a pas réussi à le faire quand le premier cas est apparu? La seule chose que nous pouvons faire est de ralentir la progression de la pandémie, en attendant le vaccin miracle. Et pour ce faire, le confinement semble être la meilleure solution.
Pour ainsi dire, je crois que nous serons condamnés à vivre confinés tant qu’un vaccin ne sera pas trouvé. Je n’arrive pas à envisager arrêter la progression du coronavirus autrement dans nos pays occidentaux.
Recommandation
Si j’avais une recommandation à vous donner, ce serait d’arrêter de se regarder le nombril et d’agir.
La responsabilité d’améliorer le mal qui ronge notre société n’incombe pas seulement aux gouvernements. C’est la nôtre en tant que citoyens.
Si votre seul souci est que votre indemnisation gouvernementale vous soit versée à la fin du mois, vous passez à côté de l’essentiel et vous risquez soit de mourir confiné dans votre logement, soit vous finirez sur un lit d’hôpital. Ceux qui n’ont jamais été exposés à la misère ne se doutent pas qu’elle les guette.
Soyons donc responsables envers tous.
Perspectives d’avenir
L’avenir du monde
Comment le COVID-19 affectera-t-il les comportements futurs de nos sociétés? Ceux des gouvernements et des leaders?
Je ne veux pas vous sembler pessimiste mais je n’entrevois pas l’avenir d’un bon oeil.
Je suis convaincu que nous sommes en train de vivre un tournant dans l’histoire du l’humanité, de la même ampleur que la chute du mur de Berlin. C’est un de ces moments historiques où le monde change pour toujours et où il ne sera plus pareil.
Pour le meilleur ou pour le pire. J’espère bien le meilleur, mais je crains le pire. Le pire, c’est un transfert de pouvoir de l’Ouest vers l’Est et un suicide collectif des occidentaux, avec un aller-simple vers la tombe qu’ils se sont eux-mêmes creusés depuis tant d’années.
De la même manière que l’Égypte, la Grèce ou l’Empire Romain, c’est au tour de la vieille Europe de connaître la déchéance. Par ailleurs, le fait qu’elle ait réussi à avoir quelques os à ronger durant ces dernières décennies à l’ombre des américains est quand même surprenant… ou pas.
Le coronavirus semble être accueilli en libérateur chez les socialistes et les écolos. Ils sont encore les plus opportunistes quand vient le temps de faire dérailler la grosse machine capitaliste, qui les a pourtant bien nourrit jusqu’à aujourd’hui. Le bilan carbone va tomber dans le négatif. Ils l’ont souhaité, ils vont l’obtenir. Il nous reste plus qu’à retourner dans les champs. Yeah!
J’avais écrit un long article sur l’hystérie climatique et l’emprise de la mouvance du socialisme sur nos sociétés occidentales. Il n’est pas incertain que le coronavirus ne fasse pas partie de leurs plans. Je n’aurais jamais pensé un jour utiliser la triple négation dans une même phrase. Ouais, c’est dur de rester positif!
D’autant plus que je vois les citoyens occidentaux qui, préoccupés à sauver leurs peaux durant cette crise, tentent par tous les moyens de soutirer un maximum d’indemnisations de leurs gouvernements qui, en retour, leur promettent de les protéger de la misère. De l’argent gratuit, ils en impriment à profusion à longueur de journée ces temps-ci.
Comment peut-on encore penser que les cadeaux du gouvernement sont gratuits? Ils nous mettent dans la m**** et aussitôt qu’ils nous donnent une friandise, on les accueille en sauveurs. Quand ça va mal, l’instinct de survie est plus fort que tout. Ça inhibe nos capacités à raisonner de manière logique.
Tôt ou tard, le boomerang reviendra nous assommer. Et au réveil, on ne vivra plus au pays des Bisounours mais dans un monde sans ouverture, sans prospérité, sans liberté, sans démocratie.
Car oui, les régimes autoritaristes ont de l’avenir. Comme l’Afrique et l’Amérique du Sud ont déjà été conquises, l’Occident sera aussi conquis et l’hégémonie de la Chine sera totale. Elle prendra les rênes du capitalisme 2.0 et le monde polluera de plus belle.
Je vous avais dit que ma vision de l’avenir était pessimiste. En même temps, je ne souhaite vraiment pas avoir raison.
Cependant, s’il y a une bonne chose que le coronavirus a causé, c’est de nous contraindre à nous arrêter pour réfléchir sur la fragilité de la vie et surtout sur le sens de la vie.
L’avenir de l’industrie du tourisme
Vous ne l’avez peut-être pas remarqué mais ici, on parle beaucoup de voyage. Je vais donc faire une parenthèse sur le sujet.
Le coronavirus affecte beaucoup d’industries. Celle du tourisme ne fait pas exception. Parmi toutes les industries, elle est même la plus fortement touchée.
Sans aucun doute, la pente sera difficile à remonter. Mais l’humanité a un désir inhérent de voyager. C’est dans son ADN. L’industrie se redressera, mais ça prendra du temps.
Voici donc comment j’entrevois l’avenir du voyage, une fois que la crise sera passée:
À court terme, les politiques de bas prix inciteront le monde à revoyager. Il y aura plus de flexibilité dans les conditions de vente. Les compagnies aériennes et hôtels permettront des modifications gratuites.
Sur le moyen terme, comme les petits joueurs de l’industrie auront disparu, le manque de concurrences fera gonfler les prix. Mais les opportunistes qui arriveront à tirer leur épingle du jeu deviendront les outsiders de demain.
Sur le long terme, l’industrie du tourisme se relèvera et reviendra à la situation avant la pandémie pour rapidement la surpasser. Les gens ne voyageront plus de la même façon.
Combien de temps cela prendra? Nul ne le sait.
Concernant les opportunités qui se profilent :
Il est fort probable que le tourisme domestique se redresse d’abord et que le tourisme international suive ensuite.
À mesure que les nouvelles technologies nous habitueront à travailler à domicile, nos comportements seront transformés de façon permanente. L’idée de réduire notre empreinte carbone pourrait nous plaire. Le voyage d’affaires sera appelé à se développer.
Les assurances voyage feront probablement partie des nouvelles habitudes d’achat.
Le voyage sera encore plus axé sur les communautés virtuelles, avec des lieux de rencontre qui permettront aux gens de se connecter.
La plus grande opportunité sera sans doute la collaboration et l’entraide. Les différents joueurs de l’industrie établiront des alliances pour repartir la machine de plus bel!
Conclusion
Voici donc mon analyse personnelle de la situation liée au coronavirus. J’éditerai peut-être cette analyse en fonction des circonstances des prochaines semaines, en espérant que les nouvelles s’améliorent!
Gardons espoir!
Dites-moi ce que vous en pensez et n’hésitez pas à partager!